Joly évoque des "présomptions concordantes" sur les affaires concernant Sarkozy

Publié le par DA Estérel 83

LePoint

 

 

La candidate écologiste à la présidentielle a vertement critiqué Nicolas Sarkozy et a qualifié sa candidature d'"anomalie".

 

La candidate écologiste à l'Élysée Eva Joly a assuré, mercredi, sur France 2 qu'il existait des "présomptions concordantes et précises" contre Nicolas Sarkozy dans les affaires Bettencourt et Karachi et que c'était "une anomalie de pouvoir solliciter un second mandat" quand on est "cerné" comme lui "par des affaires judiciaires". C'est "une anomalie de pouvoir solliciter un deuxième mandat, alors que vous êtes cerné par des affaires judiciaires", a ajouté Eva Joly lors de l'émission Des paroles et des actes.

"Je rapporte, je dis ce qui est sur la table, ce que tout le monde sait, l'affaire Bettencourt, ce n'est pas un secret aujourd'hui qu'il y a des comptes off shore, qu'il y a des comptes en Suisse, nous savons par des écoutes, par des retours de commission rogatoire, qu'il y a des flux financiers qui sortent des comptes Bettencourt et qui rentrent chez des très proches de Nicolas Sarkozy", a-t-elle pointé. "Il y a des témoins, ce qui est extraordinaire en France, c'est que tout cela peut être publié et que rien ne se passe", s'est-elle indignée. "Ce que je souligne, c'est l'anomalie de pouvoir solliciter un deuxième mandat, alors que vous êtes cerné par des affaires judiciaires et que vous ne vous expliquez pas", a-t-elle poursuivi.

Présomption d'innocence

Elle a également évoqué l'affaire Karachi, expliquant que, dans le "résumé" de "la commission rogatoire luxembourgeoise", il est écrit que "la création de la société Heine s'est faite avec l'accord de Nicolas Sarkozy". Interrogée sur la présomption d'innocence, elle a lancé : "La présomption d'innocence ne suffit pas." "Lorsque des témoins crédibles qui n'ont aucun intérêt à vous accuser sont nombreux et viennent dire moi j'ai vu les enveloppes, voilà les constatations, nous appelons cela des présomptions concordantes et précises."

Dans l'affaire Bettencourt aux multiples volets, l'un porte sur des soupçons de financement illégal de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy et a été relancé par l'incarcération, le 23 mars, de Patrice de Maistre, l'ex-conseiller financier de Liliane Bettencourt. Nicolas Sarkozy a démenti le 3 avril tout financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007.

Dans l'affaire Karachi, le juge Renaud Van Ruymbeke enquête sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995, par le biais de rétrocommissions présumées versées dans le cadre de contrats d'armement, mises en lumière dans l'enquête sur l'attentat de Karachi (Pakistan) du 8 mai 2002. Heine fut utilisée pour rémunérer des intermédiaires dans plusieurs contrats d'armement, dont les agents intervenus dans la vente de sous-marins Agosta en 1994 au Pakistan.

Click here to find out more!

Publié dans Affaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article