Université d'été du PS: Ségolène Royal, une absente quand même (un peu) présente

Publié le par DA Estérel 83

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La présidente de la région Poitou-Charentes est en Afrique du Sud pour l’internationale socialiste...

Ségolène Royal lors de son intervention à l'université d'été d'Europe Ecologie-Les Verts, le 22 août 2012.

 

«Je suis à La Rochelle, et Ségolène Royal est en Afrique du Sud, chacun fait ses choix». Olivier Falorni, exclu du PS pour avoir défié Ségolène Royal aux législatives et qui a fait une arrivée très remarquée vendredi, est toujours amer de ne pas être réintégré au PS pour cette université d'été qu'il a organisé pendant huit ans. La présidente de la région Poitou-Charentes a décidé de sécher l’événement, dont elle est généralement une des principales protagonistes, pour ne pas raviver des plaies mal refermées: son humiliation aux législatives. Mais son absence plane sur cette université d’été. Martine Aubry a confié vendredi avoir une «pensée» pour elle et annonce qu’elle aura un mot pour l'ex-candidate à la présidentielle dimanche, lors de son discours de clôture.

Ségolène Royal a d’ailleurs eu un «message» pour les socialistes, rapporté par Jean-François Macaire, vice-président de la région Poitou-Charentes, qui a remplacé sa patronne vendredi lors des discours d'ouverture. «Elle suivra de très près nos travaux afin de les transmettre à nos amis» en Afrique du Sud où elle se rend à l'internationale socialiste, explique-t-il à la salle, avant de consacrer l’intégralité de son intervention au bilan de Ségolène Royal, dont il aura cité le nom plus d’une dizaine de fois.

«Il n’y a pas d’orphelins ce soir»

En début de soirée, l’ombre de la socialiste plane au dessus du paquebot du musée maritime de La Rochelle. C’est là que Ségolène Royal, depuis des années, accueillait ses partisans et les journalistes le vendredi soir. Cette année, la pluie ne cesse pas et la grosse cinquantaine de militants semble avoir le cœur lourd. «Aux infos, ils ne parlent que de Falorni», lâche un homme. «C’est affreux», acquiesce, dépité, son ami. Ils attendent. Non pas Royal, mais l’arrivée des trois ministres royalistes, venus en ordre dispersés: d’abord Guillaume Garot, puis Dominique Bertinotti et enfin Najat Vallaud-Belkacem. «Trois ministres, c’est bien la preuve que le royalisme c’est du concret, qu’elle a impulsé des idées qui apportent au PS», explique Nicole Fondeneige, adhérente à la fois au PS et à Désirs d’avenir. «Avec nos trois ministres, c’est un peu elle qui est là», abonde un autre.

Les dirigeants royalistes tentent également de positiver. «Je ne suis pas dans la tristesse. Il n’y a pas d’orphelins ce soir», évacue Dominique Bertinotti. «Il y a plusieurs ministres ségolénistes dans le gouvernement, cela témoigne que nous sommes porteurs d’une vision politique», défend la ministre déléguée à la Famille. «Je suis convaincue que nous aurons besoin de sa parole politique» et qu’elle retrouvera son «aura», assure-t-elle encore aux journalistes. Priés dans la foulée de quitter le bateau pour laisser les militants se retrouver «à huis clos» pour célébrer leur cheffe de file.

 Maud Pierron, à La Rochelle

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