La stratégie (l'hypocrisie) bien calculée de Morano pour les Législatives et pourquoi.

Publié le par DA Estérel 83

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On lit les tweets de Nadine Morano ces derniers jours ou on l'entend sur un registre agressif sur certains thèmes depuis la défaite de Nicolas Sarkozy. On la juge stupide, elle est pourtant loin de l'être car sa stratégie peut s'expliquer. Bien que sa stratégie n'est pas cautionnable ( elle est même condamnable ), elle repose sur une logique déjà vue assez récemment, et on comprend le clin d'oeil fait à qui et pourquoi. Explications.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'affiche donne le ton déjà ! Le terroir... "La terre ne ment pas" en quelque sorte, on sait à qui ça s'adresse. "Engagée pour vous", slogan qui paraît simpliste mais pourtant assez dans l'air du temps lorsque l'on entend dans un certain électorat le refrain du "tous pourris" ou "ils ne pensent qu'à leurs pommes."

 

Qui Nadine Morano cherche à séduire ? Les électeurs du Front National. Est-ce interdit ? Tout dépend de la manière dont on s'adresse à eux. François Hollande durant la Présidentielle a cherché à parler aux électeurs du FN en tentant de répondre à la demande sociale. Nicolas Sarkozy avait procédé autrement, un peu comme le fait Nadine Morano. Entre sa sortie d'un goût douteux sur les drapeaux à La Bastille ( en oubliant volontairement que ces jeunes ont chanté "La Marseillaise" ), sa volonté de parler de sécurité et d'immigration comme elle l'a affirmée dans sa déclaration de candidature dans la 5ème circonscription de Meurthe et Moselle aujourd'hui ( voir ici : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/05/08/97001-20120508FILWWW00520-morano-souhaite-une-cohabitation.php ), on a compris qu'elle veut séduire l'électeur du Front National.

 

Pourquoi cette opération de séduction risquée ? Tout simplement parce que Marine Le Pen a fait un gros score dans sa circonscription, et il ne faut que 12,5% des voix pour un candidat pour maintenir sa candidature, ce qui peut provoquer une triangulaire coûteuse au second tour et provoquer la victoire de Dominique Potier, candidat pour la majorité socialiste.

 

Le but de Nadine Morano est de dégonfler la bulle électorale favorable au candidat du FN, et tout le monde se souvient pourtant d'un style bien particulier lorsqu'entre les deux tours de la Présidentielle, sur le plateau du Grand Journal, elle était très attentionnée et très courtoise envers Louis Aliot comme le prouve ce cliché :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que voit-on dans ce cliché ? Que faut il en déduire ? Il y a un message subliminal, vérifiable en revoyant l'extrait vidéo s'il est disponible. Le message, c'est "on peut parfaitement s'entendre."

 

Ca va tout de même plus loin que la stratégie Buissonnière ( du nom de Patrick Buisson, le mauvais génie de Nicolas Sarkozy ), on a presque le sentiment que Nadine Morano ne se retient plus. Elle se lâche, elle est fidèle à son style de cogneuse qui ne prend pas de gants mais elle repousse sans cesse les limites du supportable au point de dérouter son propre camp qui piaffe d'impatience de régler ses comptes après les Législatives sans doute perdues pour l'UMP qui va retourner dans l'opposition.

 

Mais ce qui est tragique dans ce choix stratégique, c'est qu'au fond, même si ça parvenait à payer dans les urnes en sa faveur les 10 et 17 juin, ce choix sera au fond, un désaveu de sa personne avec la volonté d'épouser une idéologie qui, pour le coup, est stupide, grotesque, odieuse et même incohérente, surtout vis à vis d'elle même ! Car justement, avec Nadine Morano, l'hypocrisie, c'est maintenant ! Le mot "hypocrisie" est fort, mais il n'est pas employé par hasard.

 

Nadine Morano sait faire preuve de communautarisme quand ça l'arrange. Alors qu'elle se dit choquée par les drapeaux étrangers place de la Bastille, le drapeau Italien dans les voitures ou ces jeunes portant le maillot de foot de la squadra azzura, ça ne la choque pas ! Elle revendique volontiers son lien avec l'Italie ! Il faut lire cet article, c'est une pépite : http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/12/01003-20110312ARTFIG00005-quelque-chose-en-eux-de-l-italie.php

 

 

Il ne s'agit pas de lui reprocher son lien affectif avec l'Italie, qu'elle qualifiait comme de seconde patrie sur le site de l'UMP avant que cette mention soit retirée, mais avec cet exemple, on peut démonter l'absurdité des arguments de Nadine Morano dans un premier temps, et dans un second temps, si elle est vraiment choquée par quelques drapeaux étrangers parmi les nombreux drapeaux Français dimanche soir place de la Bastille pour célébrer la victoire de François Hollande, pourquoi ne l'est-elle pas lorsqu'il s'agit du drapeau Italien par exemple sur les vêtements, les voitures etc ? Cette indignation sélective relèverait elle d'une forme de racisme ? Qualifier quelqu'un de racisme est tabou, dénoncer le racisme est devenu choquant pour certains, la Lepénisation des esprits avec certains relais médiatiques comme Ivan Rioufol par exemple a fini par installer une chape de plomb qui amène les gens raisonnés à s'auto-censurer et, de ce fait, à ne plus s'indigner contre une certaine propagande.

 

Pourtant, la preuve du racisme peut être apporté, l'entretien d'un climat de haine à travers des discours douteux est manifeste. La bêtise de cette propagande est telle qu'elle prête à sourire. Malheureusement, des gens se font piéger. Le but de ce billet est de démontrer que c'est une stratégie choisie de manière délibérée mais qu'en plus, elle repose sur une absurdité totale, surtout pour la personne ayant choisi de l'adopter !

 

Ainsi donc, cet éclairage s'imposait.

 

Figaro

 

Nadine Morano, ministre de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle: «Sono un'italiana vera!»

 

Mamma mia... L'Italie, c'est tellement de choses, en tout cas une partie de moi! Mon histoire, mes yeux, mes petits plats, mon tempérament, la sieste, ma joie de vivre et mon énergie parfois insolente, le sens de la fête, mes chansons...«Sono un'italiana vera». Alors voilà, je suis la petite-fille d'un maçon italien venu des montagnes autour du lac Majeur. J'ai hérité de la couleur de ses yeux et... de son livre de recettes. A la maison, jamais sans un paquet de pâtes, ni même de riz. J'ai des dizaines de recettes en tête, je les prépare à toutes les sauces mais... le risotto, c'est sacré! Il est au safran avec une pointe de lait, onctueux à souhait et saupoudré de parmesan... Humm, rien que d'en parler, je le hume déjà! Et chez nous, l'incontournable, c'est aussi le minestrone. Mais les bons plats ne seraient rien sans le sens exacerbé de la convivialité et de l'improvisation. Les grandes tablées, familiales, amicales, sont pour moi un vrai bonheur. Disons-le, et je l'assume, je suis une vraie mamma. Je ne peux pas vivre sans ma tribu! C'est mon refuge et ma force! Et puis mon tempérament... C'est vrai, j'ai du caractère... On me dit spontanée, je parle beaucoup et, vous l'aurez constaté..., souvent avec les mains! Que vous dire? Que j'aime l'Italie, sa richesse culturelle, son histoire, que je me sens proche des Italiens - j'en ai épousé un -, qu'elle me manque et que j'ai un irrésistible besoin d'y retourner régulièrement. Que Venise est magique et n'en finit pas de me faire rêver, que la ville de Morano-Calabro est si belle en Calabre l'été, mais que mon cœur me ramènera toujours vers l'alpage de mon grand-père Augusto à Orasso, où tous les habitants du village m'ont réservé une fête mémorable pour me témoigner leur fierté de voir sa petite-fille revenir ministre de la République Française dont la première dame... est italienne!

 

Publié dans UMP

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