29 mai 2005, anniversaire raté

Publié le par DA Estérel 83

LesCoulisses de Sarkofrance

 

 

J'ai oublié que dimanche 29 mai, certains devaient fêter le 6ème anniversaire du refus du Traité constitutionnel européen.

Jean-Luc Mélenchon s'en est félicité, dans un long et convaincant billet publié par Marianne. Il s'est étonné du silence médiatique autour de cet anniversaire, et avance une explication : "Le oui meurt de honte. La crise en cours ridiculise sa bonne conscience eurobéate."

Il a très certainement raison. Les médias ont habituellement la mémoire sélective. Non pas qu'ils préfèrent les anniversaires heureux. Chaque année, le 11 septembre fait l'objet de nombreux rappels. Mais l'échec du Oui au référendum de 2005 n'a rien déclenché.

Mélenchon pointe les reculs démocratiques qu'a subi l'Europe depuis cette date. Il a raison. La technostructure européenne avance coûte que coûte. Elle a forcé l'Irlande à revoter. Elle a ignoré le vote de 2005. Elle s'est dotée, avec l'impulsion notable de Nicolas Sarkozy en juin 2007, d'un mini-traité assommant et non débattu.

Puis, le Monarque français s'est rallié à sa voisine Angela Merkel. Les deux ont affaibli l'exécutif européen comme jamais. On pourrait multiplier, comme Jean-Luc Mélenchon, les exemples des progrès non démocratiques de l'union européennes ces dernières années.

Mais on pourrait et l'on devrait, aussi, rappeler que l'on attend toujours ce fameux plan B promis par les partisans du NON.

J'avais suivi le parcours inverse de Jean-Luc Mélenchon : Non à Maastricht en 1992 mais Oui à la Constitution en 2005. Car, sans outil, l'Europe ne pouvait que se poursuivre comme avant. Libérale et anti-démocratique.

En 2011, on peut tout autant accabler les partisans du Oui comme ceux du Non sur l'échec démocratique européen qui a suivi le référendum. Je préfère me féliciter, 6 ans plus tard, que nous sommes, aujourd'hui, nombreux à faire ce constat.

Publié dans Billet

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