Oh oui baby : hitlérise-moi !

Publié le par DA Estérel 83

Et si on testait les talents de la CPI sur des dirigeants d

 

 


(Pour Luc Chatel, la déclaration du ministre de l'Education, Vincent Peillon, sur le «redressement intellectuel et moral» a tout du pétainisme primaire - DESSONS/JDD/SIPA)
 

(Pour Luc Chatel, la déclaration du ministre de l'Education, Vincent Peillon, sur le «redressement intellectuel et moral» a tout du pétainisme primaire - DESSONS/JDD/SIPA)
Les «contre» ça ose tout : c'est même à ça qu'on les reconnaît. Et quand on dit « tout », ça veut bien dire «tout». Voire légèrement plus. Sans crainte de banaliser des faits ou périodes de l'Histoire tout à faits exceptionnels par leur gravité et à témoigner ainsi d'une indécence limite vulgaire.

Lorsque la droite était au pouvoir, on en avait pris l'habitude. La pétainisation ou l'hitlérisation de l'adversaire étant réputée contenir une dose létale d'opprobre, Sarkozy et son gouvernement eurent naturellement leur part. La gauche « tout miel », s'était spécialisée dans cette technique, cette gauche qui campe si systématiquement du côté du «Bon », du «Bien» et de la «Gentillesse universelle», qu'on se demande toujours ce que ses représentants les plus bruyants ont, à titre personnel, à se faire pardonner. On se souvient notamment de l'association Sarkozy/Pétain en «Une» de l'Humanité par un beau matin de mai et du réquisitoire contre «un discours aux relents pétainistes dénoncé par la gauche et les syndicats».

Beurk : les «relents », ça, c'est dégueulasse. Après, il n'y plus guère que les « remugles nauséabonds» ou les «miasmes délétères» pour autoriser un léger crescendo dans l'horreur....

Évidemment, dans le camp d'en face, la droite « liberté d'expression » n'était pas en reste. C'est vrai, quoi : de nos jours, «on ne peut plus rien dire». Et de dénoncer en boucle la censure implacable pratiquée par une gauche (voire une gôche) à la fois germanopratine et politiquement correcte, aimant à pratiquer le «procès stalinien». Rien que ça.

On aurait pu croire que, le pouvoir ayant changé de mains, Philippe Pétain et Adolf Hitler – ainsi que le Joseph Staline concomitant – allaient pouvoir se rendormir. Et l'on espérait que ce fût pour longtemps. Mais c'était sans compter le caractère immarcescible de la «reductio ad hitlerum», qui aime à changer de camp comme on change de crèmerie.

Voilà donc la toute nouvelle opposition qui, quoiqu' «on ne puisse vraiment plus rien dire dans ce pays gangrené par la bien-pensance», n'hésite pas à proférer mille âneries, et à ressortir le Maréchal du cellophane. A cet égard, la récente sortie de Luc Chatel sur Vincent Peillon est un modèle. Et, sans aller jusqu'à considérer que l'idée du ministre d'inaugurer des cours de «morale laïque» à l'école brille par son à-propos, on peut tout de même souligner l'indigence spectaculaire de la réponse : 



 
Mais n'allons pas nous figurer que ces impérities sont devenues l'apanage de la droite. Responsable et conscientisée, la gauche «tout miel» veille, prête à jeter le Führer au visage de quiconque osera dépasser les strictes limites de la Gentillesse, de la Douceur et de la Bonté généralisée.

Un «intellectuel engagé» n'a d'ailleurs pas manqué de dégainer la semaine dernière dansLibération. Prenant courageusement la plume pour se dresser contre la bête immonde dont il aperçoit l'ignoble mufle refaisant surface au sujet de ce qu'il nomme la «question Rom», le sociologue Eric Fassin écrivait ainsi : «Avec Sarkozy, la xénophobie d’État apparaissait déraisonnable à beaucoup. Avec le nouveau gouvernement, le changement de style revient surtout à en donner une version raisonnable, présentable et donc acceptable (…) on connaît la formule de Georges Bernanos, en 1944, à propos de l'antisémitisme : «ce mot me fait de plus en plus horreur. Hitler l'a déshonoré à jamais». On aurait pu espérer que le régime sarkozyste avait déshonoré la xénophobie d'Etat (…) après l'été, rien n'en moins sûr».

Avouez qu'il en faut, de la témérité, pour s'exposer ainsi, dans un pays mis en coupe réglée par les hordes hitlériennes emmenées par Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault et François Hollande, ces génocidaires notoires.
 
Vous trouvez que ça va un peu loin ? Habituez-vous car il ne s'agit là que d'un début. Les «contre», ça ose tout. Et même, parfois, bien davantage. 

Publié dans UMP

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