Ségolène Royal: le "système Sarkozy aujourd'hui est corrompu"

Publié le par DA Estérel 83

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Ségolène Royal a accusé mardi soir le "système Sarkozy" d'être un "pouvoir corrompu" qui "mélange la chose publique et la chose privée", et a demandé "une enquête impartiale" concernant le ministre du Travail Eric Woerth, dont le nom est cité dans le cadre de l'affaire Bettencourt.

 

Dans quel autre pays un ministre serait encore en place dans les conditions que les Francais connaissent aujourd'hui? Dans aucune autre démocratie. Il serait sommé de s'expliquer, il serait au moins suspendu en attendant qu'une enquête impartiale ait lieu", a-t-elle souligné lors du journal de 20h sur TF1, évoquant un "besoin de transparence et de vérité".

"Je demande une enquête impartiale et je demande ce qui se fait dans n'importe quelle autre démocratie", a ajouté la présidente PS de la région Poitou-Charentes, estimant qu'il y avait aujourd'hui "un effondrement des valeurs morales".

"Le système Sarkozy aujourd'hui est corrompu, "c'est un pouvoir qui est corrompu", a affirmé la candidate PS à la dernière présidentielle.

"C'est Montesquieu qui définissait la corruption. C'est un pouvoir qui premièrement mélange les biens publics et les biens privés, qui considère que la chose publique, c'est sa chose. C'est deuxièmement un pouvoir qui perd tout sens du bien commun et troisièmement, c'est un pouvoir qui profite d'une totale impunité. Et je crois que c'est cela qui choque beaucoup les Français", a-t-elle déclaré.

"Compte tenu de la gravité de la situation", les mesures de réduction du train de vie de l'Etat annoncées par le président Nicolas Sarkozy, étaient "tout à fait" insuffisantes.

A ses yeux, le chef de l'Etat "devrait donner l'exemple", en renonçant, selon elle "à l'achat de son avion privé", en "supprimant le bouclier fiscal". Et "peut-être faudrait-il que les ministres reviennent au niveau de rémunération qu'il y avait avant que Nicolas Sarkozy n'arrive". Ces "choses simples (...) pourraient permettre de rétablir de l'ordre républicain et la République du respect".

Et Ségolène Royal de définir l"engagement politique": "d'abord, on doit servir et ne pas se servir, deuxièmement, on doit rendre des comptes et enfin, on doit être capable de donner plus à ceux qui ont le moins".

Dans un communiqué, le secrétaire général adjoint de l'UMP Marc-Philippe Daubresse a dénoncé "avec force les propos inadmissibles tenus par Ségolène Royal (mardi) soir et les amalgames scandaleux et répétés de la gauche".

La présidente de la région Poitou-Charentes utilise "des mots dont elle ne mesure pas toute la portée. C'est en réalité le comportement de Mme Royal qui est à la fois malhonnête et immoral", a-t-il estimé. "Je dis à Mme Royal que dans notre pays, la France, on n’accuse pas les gens sans preuve. Je lui dis que dans notre pays, on ne tente pas de jeter le discrédit sur un homme sur la seule foi de la rumeur et des ouï-dire", a ajouté Marc-Philippe Daubresse.

Pour lui, "l'effondrement des valeurs morales, c'est quand les représentants du principal parti d'opposition ne savent plus maîtriser leurs propos, quand ils font feu de tout bois et crachent sans hésiter sur la République". 

 

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