Sondage exclusif : DSK plafonne, Aubry décroche, Royal revient

Publié le par DA Estérel 83

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Le sondage exclusif de l'Ifop pour France-Soir montre que les primaires du PS sont loin d'être jouées. Certes, DSK tient toujours nettement la corde, mais il ne progresse plus.

 

Après le passage spectaculaire à Paris de Dominique Strauss-Kahn, venu participer au sommet du G20, où en sont les primaires prévues par le PS pour désigner « le » candidat qui représentera les socialistes en 2012 ? France-Soir a demandé à l'Ifop d'interroger les « sympathisants de gauche » puisque, cette fois, ce sont eux qui seront appelés à voter, et pas seulement les militants du PS à jour de cotisations comme en 2006.

Ce sondage comporte quatre leçons.
1. Dominique Strauss-Kahn est toujours « maillot jaune », mais son séjour parisien hypermédiatisé ne lui a pas fait gagner de suffrages. Il obtient cette fois 40 % des intentions de vote chez les sympathisants de gauche (soit 3 % de moins que lors du sondage des 10 et 11 février). Ses points forts n'ont pas changé : les professions libérales et cadres supérieurs (50 %), les retraités (44 %). Il peut compter, au sein du PS, sur le soutien de 49 % des militants.

2. Martine Aubry – qui s'est tue quand Strauss-Kahn était à Paris, et dont on ne connaît ni les intentions réelles ni la nature exacte du « pacte » qui la lierait à DSK – est la grande perdante de ce sondage-là. Elle perd 7 points par rapport à l'enquête précédente et n'obtient le soutien, face à DSK, « que » de 15 % des militants socialistes (soit 4 de moins que Royal et 34 de moins que DSK, même s'il convient d'être prudent car cet échantillon-là est étroit). Du coup, Aubry a bien compris qu'elle doit se reprendre : ainsi préface-t-elle un livre (Pour changer de civilisation, Odile Jacob) qui en dit long, mine de rien, son son appétit et ses ambitions.

3. Ségolène Royal, en revanche, est cette fois en progrès, alors qu'on l'a pourtant peu vue et peu entendue. Avec 17 % des intentions de vote, elle gagne 5 points, et arrive à la hauteur d'Aubry. Ses points forts : les moins de 35 ans (20 %) et les ouvriers (26 %). Un profil sociologique différent de celui de DSK.

4. François Hollande, lui, avance à un rythme de tortue, mais il avance. Alors que Montebourg et Valls (ce dernier ayant déjà laissé entendre, sans surprise, qu'il se désisterait pour son ami DSK si ce dernier entrait officiellement en lice) sont carrément décrochés, l'ex-premier secrétaire du PS participe désormais, de façon crédible, au sprint final. Lui a gagné 4 points, et surgit sur les talons de Royal.

Zapper les primaires

L'Ifop a aussi testé deux autres cas de figure : un premier scénario en l'absence de DSK, un second en l'absence d'Aubry. Question identique adressée aux sympathisants de gauche : que feriez-vous ?

Première remarque : le tassement d'Aubry se confirme puisque, si Strauss-Kahn n'était pas en lice, elle se retrouverait première certes, mais ex aequo avec Hollande (30 % chacun). On comprend mieux que ce dernier ait mis en garde vigoureusement hier les strauss-kahniens qu'il suspecte de vouloir « zapper » les primaires pour que leur champion, déjà battu à ce stade en 2006, ne risque pas de trébucher à nouveau sur cet obstacle.

Seconde remarque : lorsque Aubry n'est pas, par hypothèse, candidate, la lente montée en puissance de Hollande se confirme puisqu'il arrive cette fois en seconde position (21 %). Certes, il est très loin derrière DSK (46 %), mais il devance Royal (20 %). Petite revanche : c'est Royal qui devance Hollande chez les seuls militants du PS (22 % contre 18 %). 

Sondage réalisé les 24 et 25 février 2011 auprès d’un échantillon de 524 sympathisants de gauche, extrait d’un échantillon national de 969 personnes, représentatif de la population française âgées de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

Publié dans S.ROYAL

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