Ségolène Royal: «Vous avez la chance de m'avoir»

Publié le par DA Estérel 83

CL11112010

 

 

 

Photo Philippe Messelet

Anecdote fameuse. Un militant dans la joie de la victoire de 1981 à François Mitterrand: «On se tutoie.» Et la réponse qui fuse, glaçante: «Si vous voulez.» Ségolène Royal a hier joué la posture mitterrandienne et la fausse colère pour tenir à distance une dizaine de journalistes plus curieux de la primaire socialiste à la présidentielle que des travaux du conseil régional. «Ça ne se passe pas comme ça, les questions ne peuvent pas partir dans tous les sens. Vous avez la chance de m'avoir.» Sous-entendu, je pourrais ne pas évoquer le sujet. Mais ne pas l'évoquer serait une occasion manquée de faire entendre sa musique.

Un, elle l'assure, les sondages qui font la part belle à Martine Aubry et François Hollande ne l'arrêteront pas. «Au contraire, je n'ai pas besoin d'être dans ce combat annoncé, je suis au-dessus de ces rivalités.»

Deux, elle l'a dit mardi dernier à Martine Aubry avant le meeting de Poitiers, elle sera intransigeante sur le fonctionnement de la machine socialiste dans la préparation et le déroulement des primaires. «On ne peut pas être joueur et arbitre. Je réclame des règles strictes et honnêtes et la mise en place d'une direction collégiale sous la houlette par exemple de Louis Mermaz, un homme reconnu et respecté à l'intérieur et à l'extérieur du parti.»

Trois, elle continue de tailler sa route. Une «université participative» à Paris avec Jean-Pierre Chevènement, une autre sur la santé à Pau. «Je n'ai pas d'agence de com, je travaille, j'ai une stratégie que je ne vais pas dévoiler. Et on verra qui sera le mieux à même de défendre la maison France. Le projet socialiste est un projet législatif. La différence se fera dans les nuances de gouvernance, dans la définition du rôle du président.» L'ancienne candidate, à ce jour, se dit résolue à être la future candidate.

Publié dans S.ROYAL

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