Pourquoi Hulot ne retourne pas chez Sarkozy

Hulot espère sans doute creuser son trou. A gauche. Et puis, Nicolas Sarkozy reste suffisamment impopulaire pour que l'on ne s'embarrasse pas à devenir un soutien.

Quand Nicolas Hulot s'est déclaré candidat à la présidentielle (avant d'annoncer qu'il acceptait finalement de suivre le processus des primaires internes d'EELV), je m'étais dit qu'une fois de plus, je ne pourrai voter écolo à une présidentielle.Il fallait se rabattre sur Mélenchon, qui, malheureusement, contient peu d'écologistes dans son équipe à l'exception de Martine Billard.

En 2007, le vote utile avait joué à plein. En avril 2002, ma voix s'était égaré chez Noël Mamère. Pour 2012, le paysage était ouvert. Eva Joly était une candidat rafraichissante après 5 années de confusion de sgenres, conflits d'intérêt et autres saloperies du Premier Cercle.

Qu'Hulot ait soutenu le rassemblement large du camp écologiste était une bonne chose pour les précédents scrutins. Qu'il nous confie le weekend dernier qu'il a pensé un temps s'allier à Borloo et que Sarkozy l'avait contacté est un peu le litron qui fait déborder le vase. C'est, comme l'écrit un confrère, une faute politique.

"Je pense que dans une campagne, il faut savoir distinguer entre ses alliés et ses adversaires. Jean-Louis Borloo est le meilleur élève de Nicolas Sarkozy, il a trahi les valeurs des radicaux.Ce qu’a fait Nicolas Hulot, pour moi, le disqualifie." Eva Joly.

L'écologie politique est une démarche révolutionnaire, n'en déplaisent à certains. Samedi, Cécile Duflot, réélu secrétaire du mouvement, a récusé toute alliance avec un représentant de la "majorité". Il était temps. pour sa défense, Hulot a expliqué qu'un rapprochement avec Jean-Louis Borloo n’était envisageable que si ce dernier démontrait "très clairement qu’il est en phase avec les valeurs de la gauche ". Laissez moi réagir : ah ah ah ....

Comme Daniel Cohn-Bendit le rappelait dans les colonnes du Monde vendredi soir, pour 2012, les écologistes feraient mieux de négocier dès à présent un contrat de législature avec le PS et rejoindre les primaires socialistes avec leurs propres candidats.