Laurent Fabius débarque Renaud Muselier de l'Institut du monde arabe

Publié le par DA Estérel 83

Libération

 

L'élu UMP de Marseille dirigeait l'institution depuis septembre 2011.

Renaud Muselier à l'Institut du Monde arabe le 20 février 2012.

 

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a signifié son congé mercredi au président de l’Institut du Monde arabe (IMA), Renaud Muselier, avec une échéance en novembre afin de renouveler et réorganiser la gouvernance de cet organisme basé à Paris.

Lors d’un entretien, «Laurent Fabius lui a fait part de l’intention du gouvernement, à l’occasion du 25e anniversaire de l’IMA qui sera célébré début novembre prochain, d’engager une nouvelle étape pour l’institution, notamment en renouvelant et en réorganisant sa gouvernance», indique un communiqué du porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero.

Le ministre a demandé à Renaud Muselier «de bien vouloir continuer jusqu'à cette date à présider le Haut Conseil (de l’IMA) et à préparer cette célébration. M. Muselier a marqué son accord sur cette mission et ce calendrier», conclut le porte-parole sans préciser les raisons réelles de l'éviction du patron de l’Institut par le gouvernement socialiste.

Renaud Muselier, 53 ans, avait perdu en juin lors des élections législatives son siège de député (UMP) des Bouches-du-Rhône. Il reste conseiller municipal et délégué spécial pour la préparation de Marseille 2013, capitale européenne de la culture.

Renaud Muselier avait pris la tête de l’IMA en septembre 2011, sur proposition de l’ancien président de droite Nicolas Sarkozy. Il n’aura gardé au final cette fonction que durant un an.

Fondation de droit français à visée culturelle, réunissant la France et les vingt-deux Etats de la Ligue arabe, l’IMA a traversé une longue crise financière, certains pays arabes ne versant pas leur contribution. Un nouveau système de financement avait été mis en place en 1996 mais il avait fallu dix ans pour que l’horizon financier s'éclaircisse.

Le budget de l’IMA est financé pour moitié par une subvention du ministère des Affaires étrangères (12 millions d’euros). L’autre moitié provient des ressources propres de l’institut (fonds de dotation, billeterie, location d’espace...).

Son président est nommé sur proposition du chef de l’Etat français.

Publié dans Culture

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