La CFDT notée triple A par la presse, loin devant le Medef

Publié le par DA Estérel 83

 

 

 

 

Avec plus de 3 millions d'euros de budget mis en réserve, les comptes de la Confédération syndicale de François Chérèque ont de quoi impressionner la presse et faire pâlir le Medef. Laminée par la crise, l'organisation patronale n'affiche quant à elle que de médiocres résultats.


Moulinés par la presse économique et politique, les premiers comptes certifiés de la CFDT, -3,4 millions d’euros de budget mis en réserve -, suscitent pour le moins d’extravagants commentaires. Enthousiastes,Les Echos citent en exemple ce « résultat d ‘exploitation » validé par Ernst and Young et se félicitent qu’il porte à 310 millions d'euros, les fonds propres de la confédération de François Chérèque. « La CFDT a de quoi voir venir », conclut même son journaliste, sur le ton du bon père de famille, tendance François Fillon. 

Dans le Figaro, surprise, on parle carrément de révolution. On se pâme en notant que si la Confédération de François Chérèque était une entreprise… elle serait largement « rentable ». Un syndicat rentable ? Il fallait oser. Serait-ce un dessein inavoué du Medef ? Il y a là pour le moins, matière à déboussoler les chercheurs en Sciences Politiques ! Le Figaro toutefois, telle Perrette l’héroïne de la fable de Jean de la Fontaine, redescend vite sur terre. Et informe ses lecteurs que ce magot alimente principalement la caisse nationale d’action syndicale de la CFDT, la fameuse CNAS. Bas de laine replet de 137 millions d’euros de réserves qui sert à indemniser les militants en lutte ou régler leurs frais d’avocats…

Las, les journalistes de ces grands journaux ne poussent pas l’impudence jusqu’à « benchmarker », (comparer en langage de Madame Dugenou), les performances budgétaires de la CFDT et du Medef. Et pour cause. Laminée par la crise, l’organisation patronale n’affiche en effet qu’un médiocre résultat positif de 340 000 euros. Dix fois moins que la CFDT ! Une misère. A peine un BB ! Plus humiliant encore, le Medef a du concéder, dans le courant de l’année 2010, de fortes réductions de cotisations à ses adhérents impécunieux. Il a également changé en urgence son système de cotisations puisque celles versées par ses fédérations et ses Medef territoriaux étaient jusqu’ici calculées, comme nos impôts, sur le revenu de l’année précédente. Un biais « contra cyclique » insupportable, a tranché la direction du Medef qu’on a connue plus inflexible à l’endroit des salariés...

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