Jeudi, ce sera Sarkozy. Pour tout le monde !
Qu’auraient dit les chefs de l’UMP si les débats de la primaire socialiste avaient été retransmis simultanément sur deux chaînes TF1 et France 2 et produites par une maison de production extérieure et privée? Sans même parler d’une événtuelle réalisation par l’organisateur quasi-officiel des meetings socialistes ? C'est pourtant le dispositif mis en place pour l'intervention télévisuelle du Président de la république qui devrait avoir lieu jeudi soir.
Présentateurs: choisis. Maison de production : désignée. Réalisateur : fait. Facile d'imaginer les petites cases cochées une à une par le staff de Nicolas Sarkozy en vue de son intervention télévisuelle prévue jeudi 27 octobre au soir, au lendemain du sommet européen sur France 2 et TF1. Pourtant à l’évocation de ce secret de Polichinelle-le rendez-vous avait déjà été évoqué la semaine dernière par un dirigeant d’une des deux chaines en présence de Marianne- la réponse est rodée: « pas de commentaires jusqu'à ce que la date soit connue ». Mêmes éléments de langage à l'Elysée et dans les services de communication des chaines.
France 2 répond en effet qu’il s’agit d’un « projet d’émission ». Lequel projet serait présenté par Yves Calvi et Jean-Pierre Pernault. Une « double interview » que confirme TF1, pour qui la date n’est à ce jour « pas confirmée ». Une chose est sûre lors de cette « émission en préparation », Nicolas Sarkozy « ne sera pas amené à parler de l’élection présidentielle mais uniquement de la crise financière ». Autrement dit, ce n’est pas le candidat Sarkozy qui prendra la parole mais bien le président de la République dont le temps de parole ne devrait donc pas être décompté. En réalité, l'objectif de cette prestation simultanée sur les deux chaînes est transparent : il s'agit de faire mieux, nettement mieux si possible que l'audience réunie par les débats de la primaire du Parti socialiste.
Seuls quelques détails sont alors connus puisque, comme l'a dévoilé le site du Monde, la production sera réalisée par la société Maximal Production financée à 100% Lagardère active et dirigée par Jérôme Bellay (actuel directeur du Journal du Dimanche) et réalisée par KM production, société de Renaud Le Van Kim également organisateur d'une large partie des meetings présidentiels de Nicolas Sarkozy en 2007. Des éléments qui dérangent légèrement par leurs collusions comme le rappelle justement le site de Mediapart.
Reste à savoir pourquoi, si ce n'est pour contrôler le contenu, le président de la République a préféré organiser sa propre cuisine médiatique en méprisant, en quelque sorte, le service public, qui aurait pu produire l'émission en interne. Et aussi combien peut coûter cet étrange encadrement.
France 2 répond en effet qu’il s’agit d’un « projet d’émission ». Lequel projet serait présenté par Yves Calvi et Jean-Pierre Pernault. Une « double interview » que confirme TF1, pour qui la date n’est à ce jour « pas confirmée ». Une chose est sûre lors de cette « émission en préparation », Nicolas Sarkozy « ne sera pas amené à parler de l’élection présidentielle mais uniquement de la crise financière ». Autrement dit, ce n’est pas le candidat Sarkozy qui prendra la parole mais bien le président de la République dont le temps de parole ne devrait donc pas être décompté. En réalité, l'objectif de cette prestation simultanée sur les deux chaînes est transparent : il s'agit de faire mieux, nettement mieux si possible que l'audience réunie par les débats de la primaire du Parti socialiste.
Seuls quelques détails sont alors connus puisque, comme l'a dévoilé le site du Monde, la production sera réalisée par la société Maximal Production financée à 100% Lagardère active et dirigée par Jérôme Bellay (actuel directeur du Journal du Dimanche) et réalisée par KM production, société de Renaud Le Van Kim également organisateur d'une large partie des meetings présidentiels de Nicolas Sarkozy en 2007. Des éléments qui dérangent légèrement par leurs collusions comme le rappelle justement le site de Mediapart.
Reste à savoir pourquoi, si ce n'est pour contrôler le contenu, le président de la République a préféré organiser sa propre cuisine médiatique en méprisant, en quelque sorte, le service public, qui aurait pu produire l'émission en interne. Et aussi combien peut coûter cet étrange encadrement.