Hollande, le quotient familial et la justice.

Chacun crie au débat, exige que l'on discute des propositions, que l'on cesse les attaques ad nonimem, mais...mais ... mais... Quand il y a des propositions sur la table, personne n'en parle ou tout le monde les caricature.

Prenez le projet de François Hollande sur le quotient familial. Que n'a-t-on entendu comme bêtises ?

Avant même que François Hollande n'expose son programme, quelques sbires de Nicolas Sarkozy, avec une mauvaise foi gourmande, se sont emparés de pré-déclarations de l'entourage socialiste pour dire que (1) Hollande voulait supprimer le quotient familial ("Plus c'est gros, plus ça passe") et/ou (2) que le projet était flou (faudrait savoir...). C'était faux et grossier.

Finalement, la proposition Hollande part d'un constat tout simple: pourquoi un enfant de riche "vaudrait"-il plus cher que les autres ? Car le dispositif actuel du quotient familial, même plafonné dans son avantage, revient à cela: les foyers les plus riches en tirent un avantage fiscal plus important que les foyers modeste. 10%

Ce simple constat est simplement insupportable.

Au final, la proposition Hollande n'est pas de supprimer le quotient familial, même pour les plus riches.

François Hollande ne souhaite pas supprimer le quotient familial, mais rendre plus juste la redistribution de l’argent consacré au soutien des familles. L’effort de redressement des comptes de l’Etat dans une période de crise économique demande une gestion rigoureuse des aides. Le principe est donc simple : limiter pour les 5% les foyers fiscaux les plus aisés la réduction d’impôt. Elle sera plafonnée à 2000€ la déduction possible pour chaque demie part.

La mesure frappera 5% des foyers les plus riches, sans doute les "classes moyennes" chères à Nicolas Sarkozy.