Hollande à la conquête de l'électorat industriel

Publié le par DA Estérel 83

L'Expension

 

 

 

 

Le candidat socialiste à la présidentielle a visité lundi des chantiers navals STX et un site d'Airbus à Saint-Nazaire. Il promet, s'il est élu, de redresser l'industrie française.

Francois Hollande a visité lundi 19 décembre 2011 les chantiers navals STX de saint-Nazaire.
Francois Hollande a visité lundi 19 décembre 2011 les chantiers navals STX de saint-Nazaire.

A Saint-Nazaire, où il visitait ce lundi des chantiers navals STX et un site d'Airbus, François Hollande a décliné son "pacte productif", faisant le pari qu'il parviendra à conquérir l'électorat issu du monde de l'industrie, de l'ouvrier au chef d'entreprise. Selon le candidat socialiste à la présidentielle, 450.000 emplois industriels ont été perdus pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pour les seuls chantiers navals de Saint-Nazaire, les emplois sont passés de "12.000" sous le gouvernement Jospin à "4.600" aujourd'hui, a-t-il dit devant la presse, au pied d'un imposant paquebot.

Pour inverser la vapeur, il a placé le "pacte productif" au "coeur de son engagement": s'il est élu, il passera un "contrat avec les entreprises" dans lequel "nous fixerons les grandes filières d'avenir, dégagerons les moyens financiers" dans le but de créer "de la croissance". Une banque publique d'investissement sera créée et les PME encouragées. Se présentant comme "le candidat du redressement industriel et productif", François Hollande s'était déjà rendu fin novembre dans une usine fabriquant du placoplâtre en Seine-Saint-Denis, puis auprès de salariés d'Alstom en Saône-et-Loire il y a dix jours.

Il avait choisi lundi le secteur de la construction navale. A la fois sur les terres de son proche allié, le député de Loire-Atlantique, Jean-Marc Ayrault, mais aussi sur les pas de Nicolas Sarkozy, venu trois fois aux chantiers navals, notamment en janvier. Sur les pas, certes, mais sans "suivre le chemin des promesses de Sarkozy" en matière de politique industrielle, car "ce serait rapidement arriver à une impasse", a-t-il lancé.Au-delà de la présentation de ses propositions, François Hollande entend "toucher l'électorat industriel, toute l'échelle, de l'ouvrier au chef d'entreprise", a souligné un membre de son équipe.Y parviendra-t-il alors qu'il rencontre, sur ce terrain, la concurrence, à la fois de Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen (FN) ou de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche)?

Remontée de la popularité de Hollande dans le milieu ouvrier

"Notre priorité est d'avoir un discours très fort auprès du monde ouvrier, un discours volontariste et crédible. François Hollande ne dit que des choses dont il est sûr qu'elles soient mises en oeuvre", explique le député Bernard Cazeneuve, l'un des porte-parole du candidat. "Si nous tenons, malgré les tumultes, cette ligne de cohérence et crédibilité, alors c'est François Hollande qui, dans cet électorat, fera un tabac. Parce que le monde ouvrier est un monde de bon sens", a-t-il estimé. Selon lui, dans un sondage paru il y a dix jours, la cote de popularité de François Hollande dans le milieu ouvrier, qui avait subi une baisse entre mi-octobre et mi-novembre, a connu  une "remontée assez significative".

Par ailleurs, le candidat du PS a renoué avec les militants et sympathisants: il a adressé une lettre à quelque 700.000 électeurs de la primaire qui avaient laissé leur adresse lors du vote, dans laquelle il les exhorte à devenir "les artisans de la victoire de la gauche en 2012".Lundi, après sa rencontre avec des salariés de STX, le député de Corrèze a déjeuné avec des chefs d'entreprise du réseau Néopolia (regroupant 145 entreprises) puis visité les chaînes de fabrication d'Airbus Saint-Nazaire.Il terminait son déplacement par une réunion publique devant des militants.

Publié dans HOLLANDE

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